Nachave \nashav\ (intransitif ou pronomial) : s’enfuir, filer, se barrer, disparaître sans prévenir.
Nachave, c’est un mot qui claque comme une porte qu’on laisse derrière soi. Un nom choisi pour dire la fuite, le refus de tenir en place, et ça s’entend dès les premières notes. Le groupe voit le jour en 2023, dans un salon trop petit, autour d’un ampli fatigué et d’une bande de potes qui n’avaient qu’une idée en tête : faire du bruit pour exister.
Leur terrain de jeu : une zone grise entre post-punk et rap, où riffs nerveux et textes directs se percutent. La voix râpeuse balance des histoires pleines de désordre et de nuits trop longues. La batterie cogne comme si elle essayait d’enfoncer une porte, pendant que la basse distordue étouffe tout ce qui passe et que la guitare, instable et surexcitée, vient ajouter le chaos nécessaire. Pas d’artifices, pas de jolies couches : Nachave va droit au but.
Leur son est marqué par une énergie spontanée, bricolée avec les moyens du bord, nourrie autant par les vinyles de punk anglais que par le rap français qui tourne sur les enceintes du quartier. C’est sale, frontal, vivant : un mélange qui ne cherche pas à plaire mais à être vrai.
Sur scène, le groupe fonctionne comme une mèche allumée. Pas de distance avec le public, pas de décor, juste un espace partagé, où les cris, les chœurs et les coups de bottes sur le plancher font partie du morceau. Chaque concert est une baston joyeuse : le public finit par devenir un membre de plus, et personne n’en sort vraiment indemne.
En 2025, le groupe multiplie les dates et s’installe naturellement dans le paysage local avec des premières parties marquantes, dont celle de Moscow Death Brigade à l’Ilyade. Peu à peu, Nachave construit sa légende sur scène : bruyante, directe et impossible à ignorer.
Si Nachave était une image, ce serait celle d’un vieux bus bringuebalant, bourré à l’arrière, conduit trop vite par quelqu’un qui rit trop fort. Et franchement, ça lui va bien.
Leur nouvel EP « PFFF » sort le 7 novembre.
Un projet enregistré sans maquillage, dans la même veine que leurs concerts : brut, nerveux et sans politesse.
Disponible sur toutes les plateformes de streaming à partir du 07 novembre.