Les Coureurs de Rempart, c’est une voix à plusieurs bouches, une poésie hurlée qui s’accroche aux pavés. Le groupe apparaît en 2015, né d’un besoin simple et urgent : réveiller les rues trop calmes de Grenoble. C’est là que tout commence — dans la rue, guitare en bandoulière et textes en banderilles.

Dès les premiers concerts improvisés, leur mélange de rock, de rap et de punk attire les passants autant qu’il secoue les murs. Peu à peu, la rue devient scène, la scène devient exutoire. Les lives sont intenses, mouvants, toujours en tension, nourris par une écriture qui cherche la faille dans la nuit.

Au fil des années, Les Coureurs affûtent leur son. Leur musique quitte les contours de la chanson pour plonger dans un univers plus brut : poésie sombre, rap incisif, rock rugueux. Les textes claquent comme des slogans, les guitares râpent, les rythmes cognent. Le groupe construit ainsi une identité sonore singulière, ancrée dans une époque qu’il regarde droit dans les yeux.

Après un premier EP et deux albums, « La Nuit Attend » (2025) marque une nouvelle étape. Le groupe ouvre une porte vers des sonorités plus radicales : rock-rap métallique, touches trap, nappes électroniques, éclats techno. Une mutation assumée, sans perdre l’ADN de départ : des textes aiguisés et une énergie frontale.

Parmi leurs références, on retrouve Béruriers Noirs, La Mano Negra ou encore La Canaille — des figures qui, comme eux, ont toujours mêlé rage, poésie et scène vivante.